Pourquoi les nouveaux romanciers ont besoin d'une formation continue

Vous vous demandez pourquoi les romanciers ont besoin de formation ? La réponse est simple.

Parce que le plus souvent, les nouveaux écrivains - et quelques têtus qui sont coincés depuis des années - ne savent pas ce qu'ils ne savent pas.

Certains auteurs ne comprennent même pas la nuance et la profondeur de ce que cela signifie réellement.

Raconter des histoires, tout comme marcher et courir, semble naturel et organique… mais même si c'est vrai, cela ne signifie pas que nous pouvons tous être des danseurs professionnels ou des coureurs olympiques sans apprendre une chose ou deux.

Ils sont choqués lorsqu'on leur dit que leur roman - généralement leur premier - n'est pas conforme à la forme, au flux et aux attentes des romans de leur genre, suivis peu de temps après par l'indignation qu'il existe même des attentes qui créent une forme et un flux narratifs, le métier même. qui se traduit par une résonance dramatique et émotionnelle.

Ils ont mal compris l'axiome qui dit "il n'y a pas de règles", en sautant la partie qui dit, "mais il y a des principes en jeu".

Soit dit en passant, la forme, le flux et les attentes sont précisément la raison pour laquelle les nouveaux écrivains doivent conserver leur carte d'étudiant, cherchant à découvrir et à apprendre ces principes. Parce qu'on le veuille ou non, tout comme la gravité et les impôts et le résultat de certaines élections, ils sont juste.

Ils sont là, attendant de faire ou défaire votre rêve d'écriture.

De mon point de vue en tant que personne qui enseigne le métier de la fiction en plus d'exercer le métier, le vrai problème est que cette mentalité de page blanche semble avoir été légitimée dans certains segments de la conversation d'écriture collective. Comme s'il n'y avait rien à savoir, au-delà de son don génétique inné de sens de l'histoire. Comme si les premiers brouillons étaient toujours nuls, même si vous les écrivez depuis trois décennies.

Comme si la souffrance n'était pas facultative.

Vous avez peut-être entendu ce mythe promulgué lors d'un discours d'ouverture d'une conférence d'écriture, par exemple, par un auteur à succès - un certain nombre d'entre eux, en fait, parce que c'est symptomatique - qui, à part l'investissement d'années et de litres de larmes et d'alcool, ne peut pas sont près d'expliquer comment ou pourquoi leur dernier livre s'est vendu à quatre millions d'exemplaires.

Les nouveaux écrivains dans le public ont tendance à entendre ce nombre… quatre millions d'exemplaires … sans entendre la déconnexion inhérente au message lui-même.

Écrivez simplement , nous disent-ils.

Assez sur. Écrivez comme Stephen King. Si tu peux. Mais cela aide de savoir ce que sait Stephen King, même s'il le met rarement dans une boîte pour le partager avec le reste d'entre nous.

Certains écrivains croient que l'écriture d'un bon roman n'est pas une chose enseignable.

La semaine dernière, j'ai eu l'échange suivant sur Facebook avec un écrivain - l'un de mes 4200 amis écrivains - en réponse à un avis que j'avais publié à propos d'une nouvelle série de formation vidéo que je venais de publier.

Écrivain : Larry, connaissez-vous un écrivain sérieux à succès qui recommande des cours d'écriture, des cours ou des groupes d'étude ? Je peux en nommer plusieurs qui conseillent que l'écriture - l'écriture créative - ne peut pas être enseignée mais est inhérente - Twain, Clancy, Rowlings, The Bard….

Moi : J'en connais des centaines, en fait. Beaucoup plus d'écrivains qui réussissent se plongent réellement dans une sorte de lieu d'apprentissage que ceux qui prétendent l'avoir appris ou l'avoir fait naturellement (je ne sais même pas ce que cela signifie). Je vais vous DONNER une des vidéos, si vous doutez de sa valeur. Envoyez-moi un message si vous êtes prêt à voir.

Écrivain : Grammaire – oui, Structure – bien sûr.

Moi : Je pense que la partie « instinct naturel » décrit le mieux la capacité d'un écrivain à proposer des idées d'histoires qui tuent (Stephen King, par exemple, le « roi » des écrivains autodidactes et naturellement doués), ou non… contre un peu d'ADN - un talent pour comprendre comment cela fonctionne le mieux sur les pages d'un arc d'histoire, ce qui n'arrive vraiment à personne. Même les auteurs très hautement qualifiés dépendent toujours de cette capacité à atterrir sur une idée d'histoire qui brille dans le noir et se débattent sur de nombreux brouillons pour bien faire les choses. Quand nous pouvons faire les deux - une excellente idée menant à une prémisse solide, ET nous comprenons comment créer des arcs dramatiques et de caractère, avec la touche parfaite de prose... c'est la recette. Ce dernier — cela peut être enseigné tout à fait. C'est comme lire de la musique… ça ne fait pas de vous un grand chanteur, mais ça aide si vous êtes un compositeur. Alors… tu veux voir une vidéo ? J'aimerais faire de toi un croyant.

Écrivain : Chaque écrivain sérieux se débat, Un mot, une phrase, un paragraphe, un caractère, une solution lâche, une fin, jongler avec plusieurs fils, et ainsi de suite. Certains sont brillants, ont une histoire extraordinaire, un point de vue unique, un éditeur fabuleux et certains ont tout cela à leur portée et ils le sortent, sur papier. Ça s'appelle des talents. Vous ne pouvez pas apprendre au ciel à être bleu.

Moi : Ouais, mais tu peux leur apprendre ce qu'est un story arc, la différence entre un arc dramatique et un arc de personnage, la présentation optimale d'une scène. Je ne sais pas combien de manuscrits et de prémisses en cours et non publiés vous avez vus, mais j'en ai vu plusieurs centaines (plus de 700 au cours des trois dernières années), et je peux vous assurer que le "talent naturel" que vous décrivez est rare . Et même alors, pas assez loin pour alimenter un métier de niveau professionnel. Lorsqu'un écrivain croit qu'il fait partie de ces rares personnes douées, il s'agit plus probablement de naïveté et d'orgueil que d'un véritable talent naturel.

Je n'ai jamais rencontré un «talent naturel» en plus de 30 ans de travail, qui n'avait alors pas besoin de raffinement dans son art. Beaucoup de gens sont naturellement intelligents, mais ce n'est qu'un début, pas un destin d'écriture. Il y a tellement de choses à savoir au-delà de l'instinct. En athlétisme, par exemple, les débutants rapides et forts ne vont nulle part tant qu'ils n'ont pas acquis certains fondamentaux et une certaine mémoire musculaire dans leur tête. On dirait que vous avez subi un lavage de cerveau sur un mensonge. Si vous pouvez vraiment aller à un atelier d'écriture et repartir en disant que vous n'avez rien appris, que cela ne sert à rien… alors je dirais que vous vous leurrez.

Je t'ai fait une offre d'aide… tu ne m'acceptes pas, ce qui est symptomatique de l'orgueil qui trompe la légion d'écrivains qui ne publieront jamais un mot, car ils ne seront jamais assez humbles pour admettre qu'ils ne le font pas. ne savent pas tout ce qu'ils doivent savoir. La plupart des écrivains, quand ils commencent, ne savent même pas ce qu'ils ne savent pas, et c'est là le problème. Ils pensent qu'ils le font, et c'est un mensonge. À la fin, ajoutée à la liste des choses qu'ils ne savent pas, sera la vérité sur la raison pour laquelle leur rêve d'écriture ne s'est jamais réalisé.

Oui, parce que c'est ce que dit The Bard.

Cela a mis fin au fil. Elle ne m'a pas pris sur la vidéo gratuite, qui était, par toute interprétation possible, une occasion d'apprendre quelque chose.

A emporter : « autodidacte » a toujours le mot enseigné au cœur de son sens.

Les écrivains ont l'intention d'écrire un roman armé d'une vaste gamme d'arrière-plans.

Le point commun le plus remarquable est que toute personne qui veut écrire un roman était d'abord, et reste, un lecteur de romans - espérons que c'est vrai - suivi de près par la conviction qu'ils "ont un sens avec les mots".

Ce qui, parmi la douzaine de compétences de base qu'un romancier doit démontrer, se situe au n ° 12. Parce qu'une bonne prose propre, sans trop de fantaisie, est l'étalon-or de la fiction commerciale; toute tentative de sonner comme John Irving canalisant John Updike vous fera réellement secouer.

Quand on lit un bon roman, ça peut paraître facile. C'est vrai pour de nombreuses professions, en particulier dans les arts et l'athlétisme, où l'apprentissage ne semble pas être de nature académique. On dit que les êtres humains sont des conteurs naturels car c'est dans notre ADN social, la lignée de nos communautés, l'histoire même de celui-ci a été marquée par des histoires transmises au fil des générations.

Mais cela fait-il de nous des conteurs ou des consommateurs d'histoires ? Si c'est le cas, alors l'inclination héritée à protéger nos enfants devrait faire de nous le prochain Dr Phil.

Pour toutes les centaines de milliards d'êtres humains qui nous ont précédés sur la planète, échangeant des histoires en cours de route, les noms des conteurs immortels peuvent être apposés sur une plaque sur une porte de bibliothèque.

Mon ami écrivain Facebook ne pouvait pas avoir plus tort.